O Sidera - les chants des sybilles
15 août France / Lalouvesc
O Sidera : un appel au ciel
"Version féminine du prophète, la figure de la Sibylle a inspiré à Roland de
Lassus un recueil de chansons d'une profondeur et d'une sensibilité saisissantes.
S'appuyant sur des textes énigmatiques annonçant la venue du Sauveur, le compositeur se montre tout aussi prophétique dans son écriture, dont l'originalité et le caractère étrange fascinent ses premiers auditeurs, au premier rang desquels le duc Albert V de Bavière. Ce dernier se passionne pour cette musique, qu'il fait éditer sous forme de manuscrits richement décorés, et pour son compositeur, dont il s'attache immédiatement les services, le gardant à ses côtés pendant de nombreuses années. Bien des mystères demeurent quant à la date et au lieu de composition de ces pages, probablement écrites vers 1555. Les femmes oracles de l'Antiquité fascinent alors les artistes de la Renaissance. Alors que Michel-Ange célèbre les sybilles dans ses fresques de la chapelle Sixtine, Roland de Lassus choisit douze de ces prophétesses dont les vers ont été recueillis entre le IIe siècle avant J.-C. et le VIIe siècle de notre ère. Dix ans plus tôt, une traduction latine de ce recueil était parue à Bâle sous le titre Oracula Sibyllina.
L'ensemble Irini nous propose une interprétation rêveuse et envoûtante de ces chants, en regard de pièces liturgiques de Constantinople. Ce programme O Sidera s'inscrit parfaitement dans la démarche de cet ensemble vocal, fondé en 2015 par Lila Hajosi, qui s'attache à « créer des liens qui libèrent » entre les répertoires européen et byzantin, entre le Moyen Âge et la création. Il nous invite ici à emprunter les chemins du rêve et à lever les yeux vers le ciel. « Il y a un lien profond entre l'humanité, son voyage, et ce que le ciel offre à son regard dans la nuit primordiale où toutes les questions, tous les gouffres, les vertiges se fondent dans une torsion du cou vers le haut » dit Lila Hajosi.
"Version féminine du prophète, la figure de la Sibylle a inspiré à Roland de
Lassus un recueil de chansons d'une profondeur et d'une sensibilité saisissantes.
S'appuyant sur des textes énigmatiques annonçant la venue du Sauveur, le compositeur se montre tout aussi prophétique dans son écriture, dont l'originalité et le caractère étrange fascinent ses premiers auditeurs, au premier rang desquels le duc Albert V de Bavière. Ce dernier se passionne pour cette musique, qu'il fait éditer sous forme de manuscrits richement décorés, et pour son compositeur, dont il s'attache immédiatement les services, le gardant à ses côtés pendant de nombreuses années. Bien des mystères demeurent quant à la date et au lieu de composition de ces pages, probablement écrites vers 1555. Les femmes oracles de l'Antiquité fascinent alors les artistes de la Renaissance. Alors que Michel-Ange célèbre les sybilles dans ses fresques de la chapelle Sixtine, Roland de Lassus choisit douze de ces prophétesses dont les vers ont été recueillis entre le IIe siècle avant J.-C. et le VIIe siècle de notre ère. Dix ans plus tôt, une traduction latine de ce recueil était parue à Bâle sous le titre Oracula Sibyllina.
L'ensemble Irini nous propose une interprétation rêveuse et envoûtante de ces chants, en regard de pièces liturgiques de Constantinople. Ce programme O Sidera s'inscrit parfaitement dans la démarche de cet ensemble vocal, fondé en 2015 par Lila Hajosi, qui s'attache à « créer des liens qui libèrent » entre les répertoires européen et byzantin, entre le Moyen Âge et la création. Il nous invite ici à emprunter les chemins du rêve et à lever les yeux vers le ciel. « Il y a un lien profond entre l'humanité, son voyage, et ce que le ciel offre à son regard dans la nuit primordiale où toutes les questions, tous les gouffres, les vertiges se fondent dans une torsion du cou vers le haut » dit Lila Hajosi.
Florence Petros
Toutes les
photographies
