Musica ex Machina
02 août 2024/12h15/ Belgique / Bruxelles
Les compositeurs et les théoriciens de la Renaissance cultivaient une fascination pour les mécanismes internes de la musique. Le contrepoint était conçu comme un reflet de l’organisation divine de l’univers : les intervalles, les indications de mesures et les proportions pouvaient être parfaits ou imparfaits. InAlto interprète une sélection des chefs-d’œuvre contrapuntiques les plus fascinants de compositeurs tels que Costanzo Festa, Francesco Soriano, William Byrd et Christopher Tye : une musique qui cherche à refléter la perfection de la création divine.
Sur les traces de l’uomo universale de Leonard de Vinci, des ingénieurs et des inventeurs ont cherché à construire et à perfectionner des instruments de musique et d’autres engins capables d’imiter et de (re)produire cette perfection. En 1615, l’ingénieur hydraulique, architecte de jardins et huguenot français Salomon de Caus a publié un traité intitulé Les raisons des forces mouvantes dans lequel il décrit des machines pour les jardins et les grottes. Parmi ces machines figurait un orgue mécanique qui devait interpréter un madrigal d’Alessandro Striggio ! De Caus a été parmi les premiers à être fascinés par les machines musciales. InAlto présente la pièce pour mécanisme d’horlogerie de Carl Philipp Emmanuel Bach ainsi que des compositions de Haydn et de Beethoven pour orgue mécanique.
En 1977, "Kepler's Harmony of the Worlds" de la compositrice et inventrice d'instruments électroniques Laurie Spiegel a voyagé jusqu'aux confins du système solaire dans le cadre du "Golden Record" de Voyager 1 et 2.
Pour compléter ce triptyque avec un panneau dédié à la musique du vingtième siècle, InAlto a arrangé des compositions sélectionnées du mythique premier album de Laurie Spiegel : "The expanding universe" (1980) et montre comment Spiegel a toujours contemplé les orbites, les corps célestes et le cosmos à travers ses compositions, tout en restant profondément humaine.
