Accorde-nous la paix, ô Seigneur
05 octobre Allemagne / Hambourg
Soupirs et prières pour la paix par Heinrich Schütz, Hans Leo Hassler, Tobias Hume, Erasmus Kindermann et d'autres
Dans la préface de son recueil Musicalische Friedensseuffzer (Soupirs musicaux pour la paix), Erasmus Kindermann, de Nuremberg, déplore une « guerre chrétienne qui a coûté la vie à plusieurs millions d'âmes ». Ses compositions et celles de ses contemporains ont été écrites au XVIIe siècle sous le choc traumatisant de la guerre de Trente Ans et de ses conséquences dévastatrices. Des régions entières ont été ravagées et dépeuplées, les survivants affaiblis, la famine et les épidémies ont sévi. Cent ans plus tôt, à l'époque des guerres paysannes, Martin Luther avait déjà mis en musique le désir de paix dans son choral Verleih' uns Frieden gnädiglich (Accorde-nous la paix, dans ta miséricorde), basé sur l'antienne grégorienne du IXe siècle. Ce thème s'est répandu dans de nombreuses compositions de ses contemporains, de Heinrich Schütz et Jean-Sébastien Bach à nos jours. 
Les conflits guerriers sont aussi vieux que l'humanité elle-même, tout comme le désir et l'aspiration à la paix. Cette année, 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Hamburger Ratsmusik, en collaboration avec la soprano Magdalene Harer, donne vie à cette idée dans une performance impressionnante : même la « musique ancienne » illustre, par son actualité permanente, que la paix doit être renégociée et conquise encore et encore.
          Les conflits guerriers sont aussi vieux que l'humanité elle-même, tout comme le désir et l'aspiration à la paix. Cette année, 80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Hamburger Ratsmusik, en collaboration avec la soprano Magdalene Harer, donne vie à cette idée dans une performance impressionnante : même la « musique ancienne » illustre, par son actualité permanente, que la paix doit être renégociée et conquise encore et encore.
