EPISTOLAE - Hildegard von Bingen & ses lettres
Du 07 avril au 07 avril Danemark / Copenhague
Pamela Petsch - voix
Susanne Ansorg - violon
Poul Høxbro - récitation
Hildegard von Bingen (1098-1179) fut l'une des femmes les plus importantes du Moyen Âge. Elle a entretenu une correspondance animée avec de nombreux dignitaires ecclésiastiques et séculiers du Saint Empire romain germanique. Pendant longtemps, ces lettres - 390 au total - ont été considérées comme un trésor exhumé. Ce n'est que récemment que des recherches ont mis en lumière le vaste réseau d'amitiés et de relations que l'abbesse et fondatrice des monastères de Rupertsberg et d'Eibingen a entretenu avec d'innombrables personnalités de son temps. Les lettres témoignent de son influence sur les grandes questions politiques et sociocritiques du XIIe siècle, mais aussi de ses amitiés profondes. Notre programme suit les correspondances et révèle une femme qui est toujours d'actualité près de mille ans après sa vie. Avec ce programme, nous créons une nouvelle vision d'Hildegard von Bingen, au-delà des visions et des biscuits à l'épeautre. Qui étaient les correspondants d'Hildegarde ? Par exemple, Bernard de Clairvaux, à qui elle s'adressait parce qu'elle ne savait pas si elle devait écrire ses visions. Qui la croirait, une femme, une religieuse ? Finalement, elle obtint du pape Eugène III la permission d'écrire ses visions ; il lut même une partie du Liber Scivias lors du synode de Trèves, ce qui réjouit Hildegarde. Elle ose même critiquer l'empereur Frédéric II Barberousse dans des lettres personnelles. D'autre part, Barberousse lui a également permis d'obtenir l'indépendance financière pour ses monastères. Il éleva ses monastères au rang de monastères impériaux, ce qui lui garantissait non seulement l'exemption d'impôts, mais l'élevait également au rang de princesse impériale en tant qu'abbesse impériale. Elle était désormais l'une des rares femmes à pouvoir représenter ses intérêts politiques à la Diète impériale et à revendiquer le droit de battre monnaie et d'utiliser les douanes. Hildegarde fut d'abord séduite par le jeune empereur, déterminé et énergique, et lui rendit hommage dans ses lettres. Le choix de la musique de notre programme suit les thèmes abordés par Hildegarde dans ses lettres : invocation de la sagesse, critique de l'arrogance, hymnes à la louange de saint Rupert et de Disibod, contrition et appel à l'aide. Dans ses lettres, elle cite également ses propres chants. Nous en avons intégré quelques-unes dans notre programme.
LES LECTURES
Dans la première lecture, vous entendrez une partie de la correspondance entre Hildegarde de Bingen et son célèbre et influent contemporain Bernard de Clairvaux. Ce dernier se montre toutefois évasif lorsqu'il s'agit de reconnaître ses visions et ses écrits. Elle eut plus de succès avec le pape Eugène, qui reconnut ses visions et lui permit de publier ses écrits. La deuxième lecture à ses moniales à Rupersberg contient également certains des chants de notre programme de concert, comme le suivant « Hodie aperuit ». Un chant sans voix est lu. La seconde moitié de cette lecture concerne la moniale Elisabeth von Schönau, qui vivait dans un monastère bénédictin voisin. Hildegarde écrit ici à Elisabeth, qui lui a demandé conseil parce qu'elle avait des visions qui la troublaient beaucoup. Hildegarde lui demande donc de l'aider. Il s'agit entre autres des visions de Sainte Ursule. C'est ainsi qu'Hildegarde a écrit un office divin pour sainte Ursule et ses compagnes. Dans la lettre à ses sœurs de Rupertsberg, elle récite un chant sans voix que nous improviserons dans l'épilogue. La dernière lecture est une lettre à l'abbé Kuno von Disibodenberg. Toute sa vie, Hildegarde a été en désaccord avec l'abbé. Depuis son enfance, Hildegarde vivait cloîtrée dans ce monastère masculin. Lorsqu'elle est devenue indépendante avec deux monastères, le conflit a commencé. Il s'agissait entre autres de l'argent auquel elle avait droit et qu'il ne voulait pas lui verser. Dans cette lettre, il est question d'un suicidé qu'Hildegarde avait enterré dans le cimetière de son église contre la volonté de l'évêque. L'abbé a puni l'ensemble du couvent d'un silentio, c'est-à-dire que les moniales n'avaient plus le droit de chanter à la messe ou dans la liturgie des heures. Une punition sévère pour Hildegarde dans sa vieillesse. Peu de temps après la levée de la sanction, elle mourut.
Susanne Ansorg - violon
Poul Høxbro - récitation
Hildegard von Bingen (1098-1179) fut l'une des femmes les plus importantes du Moyen Âge. Elle a entretenu une correspondance animée avec de nombreux dignitaires ecclésiastiques et séculiers du Saint Empire romain germanique. Pendant longtemps, ces lettres - 390 au total - ont été considérées comme un trésor exhumé. Ce n'est que récemment que des recherches ont mis en lumière le vaste réseau d'amitiés et de relations que l'abbesse et fondatrice des monastères de Rupertsberg et d'Eibingen a entretenu avec d'innombrables personnalités de son temps. Les lettres témoignent de son influence sur les grandes questions politiques et sociocritiques du XIIe siècle, mais aussi de ses amitiés profondes. Notre programme suit les correspondances et révèle une femme qui est toujours d'actualité près de mille ans après sa vie. Avec ce programme, nous créons une nouvelle vision d'Hildegard von Bingen, au-delà des visions et des biscuits à l'épeautre. Qui étaient les correspondants d'Hildegarde ? Par exemple, Bernard de Clairvaux, à qui elle s'adressait parce qu'elle ne savait pas si elle devait écrire ses visions. Qui la croirait, une femme, une religieuse ? Finalement, elle obtint du pape Eugène III la permission d'écrire ses visions ; il lut même une partie du Liber Scivias lors du synode de Trèves, ce qui réjouit Hildegarde. Elle ose même critiquer l'empereur Frédéric II Barberousse dans des lettres personnelles. D'autre part, Barberousse lui a également permis d'obtenir l'indépendance financière pour ses monastères. Il éleva ses monastères au rang de monastères impériaux, ce qui lui garantissait non seulement l'exemption d'impôts, mais l'élevait également au rang de princesse impériale en tant qu'abbesse impériale. Elle était désormais l'une des rares femmes à pouvoir représenter ses intérêts politiques à la Diète impériale et à revendiquer le droit de battre monnaie et d'utiliser les douanes. Hildegarde fut d'abord séduite par le jeune empereur, déterminé et énergique, et lui rendit hommage dans ses lettres. Le choix de la musique de notre programme suit les thèmes abordés par Hildegarde dans ses lettres : invocation de la sagesse, critique de l'arrogance, hymnes à la louange de saint Rupert et de Disibod, contrition et appel à l'aide. Dans ses lettres, elle cite également ses propres chants. Nous en avons intégré quelques-unes dans notre programme.
LES LECTURES
Dans la première lecture, vous entendrez une partie de la correspondance entre Hildegarde de Bingen et son célèbre et influent contemporain Bernard de Clairvaux. Ce dernier se montre toutefois évasif lorsqu'il s'agit de reconnaître ses visions et ses écrits. Elle eut plus de succès avec le pape Eugène, qui reconnut ses visions et lui permit de publier ses écrits. La deuxième lecture à ses moniales à Rupersberg contient également certains des chants de notre programme de concert, comme le suivant « Hodie aperuit ». Un chant sans voix est lu. La seconde moitié de cette lecture concerne la moniale Elisabeth von Schönau, qui vivait dans un monastère bénédictin voisin. Hildegarde écrit ici à Elisabeth, qui lui a demandé conseil parce qu'elle avait des visions qui la troublaient beaucoup. Hildegarde lui demande donc de l'aider. Il s'agit entre autres des visions de Sainte Ursule. C'est ainsi qu'Hildegarde a écrit un office divin pour sainte Ursule et ses compagnes. Dans la lettre à ses sœurs de Rupertsberg, elle récite un chant sans voix que nous improviserons dans l'épilogue. La dernière lecture est une lettre à l'abbé Kuno von Disibodenberg. Toute sa vie, Hildegarde a été en désaccord avec l'abbé. Depuis son enfance, Hildegarde vivait cloîtrée dans ce monastère masculin. Lorsqu'elle est devenue indépendante avec deux monastères, le conflit a commencé. Il s'agissait entre autres de l'argent auquel elle avait droit et qu'il ne voulait pas lui verser. Dans cette lettre, il est question d'un suicidé qu'Hildegarde avait enterré dans le cimetière de son église contre la volonté de l'évêque. L'abbé a puni l'ensemble du couvent d'un silentio, c'est-à-dire que les moniales n'avaient plus le droit de chanter à la messe ou dans la liturgie des heures. Une punition sévère pour Hildegarde dans sa vieillesse. Peu de temps après la levée de la sanction, elle mourut.
