4e Atelier de réflexion « Résonance du temps – Comment redonner vie au passé » - Le philosophe Dieter Thomä en conversation avec Florian Boesch
20 novembre/19h00 Autriche / Linz, Austria
Quelle place accordons-nous à notre patrimoine culturel ?
Comment perpétuons-nous quelque chose qui consiste justement à rechercher et à trouver sans cesse de nouvelles voies ?
Dieter Thomä : « L'écrivain américain et prix Nobel William Faulkner est l'auteur de la célèbre phrase : « Le passé n'est pas mort. Il n'est même pas révolu. » Il n'est pas facile d'accepter cette phrase, car lorsque le passé s'immisce de manière aussi envahissante dans le présent, on se sent acculé. Le passé ne doit pas être un boulet, mais il ne doit pas non plus être du bois mort, il doit nous servir de source d'énergie. Or, la société moderne a du mal avec le passé, et ce n'est pas bon signe. Certains ne regardent que vers l'avenir et pensent que tout est possible. Certains considèrent la tradition comme quelque chose d'archaïque, d'autres veulent la préserver et la protéger comme si elle appartenait à un musée. D'autres encore se rendent mentalement dépendants de ce qui a été et interprètent le présent comme une suite d'un temps révolu (par exemple comme postmodernité ou postdémocratie). Notre avenir dépend en grande partie de notre capacité à accepter le passé. Je voudrais découvrir comment réussir à gérer le passé dans une conversation avec Florian Boesch et en souvenir de Nikolaus Harnoncourt. »
Comment perpétuons-nous quelque chose qui consiste justement à rechercher et à trouver sans cesse de nouvelles voies ?
Dieter Thomä : « L'écrivain américain et prix Nobel William Faulkner est l'auteur de la célèbre phrase : « Le passé n'est pas mort. Il n'est même pas révolu. » Il n'est pas facile d'accepter cette phrase, car lorsque le passé s'immisce de manière aussi envahissante dans le présent, on se sent acculé. Le passé ne doit pas être un boulet, mais il ne doit pas non plus être du bois mort, il doit nous servir de source d'énergie. Or, la société moderne a du mal avec le passé, et ce n'est pas bon signe. Certains ne regardent que vers l'avenir et pensent que tout est possible. Certains considèrent la tradition comme quelque chose d'archaïque, d'autres veulent la préserver et la protéger comme si elle appartenait à un musée. D'autres encore se rendent mentalement dépendants de ce qui a été et interprètent le présent comme une suite d'un temps révolu (par exemple comme postmodernité ou postdémocratie). Notre avenir dépend en grande partie de notre capacité à accepter le passé. Je voudrais découvrir comment réussir à gérer le passé dans une conversation avec Florian Boesch et en souvenir de Nikolaus Harnoncourt. »
